Apparue entre la moitié et la fin du siècle dernier, l’agriculture intensive a pour objectif d’optimiser la production agricole afin de répondre à un grand nombre de besoins. Si elle possède de nombreux avantages, elle comporte également des inconvénients d’ordre écologique. Découvrez plus en détail qu’est-ce que l’agriculture intensive, ainsi que les autres formes d’agriculture qui visent à diminuer les effets nocifs sur l’environnement.
L’agriculture intensive : avantages et conséquences
Quand a commencé l’agriculture intensive ?
Entre 1960 et 1990 a eu lieu « la révolution verte ». Durant ces années, les progrès réalisés en matière agronomique et scientifique ont permis une augmentation considérable de la productivité. Les surfaces cultivées ont également beaucoup augmenté grâce à l’arrivée des engins agricoles, et de leur côté, les semenciers ont mis au point des semences hybrides, beaucoup plus productives.
L’agriculture intensive consiste donc à optimiser la production agricole en utilisant tous les moyens techniques et technologiques disponibles :
- Apport de traitements chimiques comme les engrais, les herbicides, les insecticides, les fongicides et autres pesticides ;
- Mécanisation des tâches par l’utilisation de machines agricoles ;
- Sélection génétique des semences et des plantes ;
- Drainage des sols et irrigation gourmands en eau ;
- Culture en serres chauffées de produits hors saison.
La culture intensive peut aussi se pratiquer en hors-sol. Il s’agit alors de cultiver le plus de plantes possible, à la verticale, dans un minimum d’espace.
Le vœu pieux de l’agriculture intensive était de nourrir la planète entière, en permettant aux pays développés d’améliorer l’approvisionnement des pays qui l’étaient moins.
Quels sont les avantages de l’agriculture intensive ?
Même si elle est aujourd’hui décriée et fortement remise en question, l’agriculture intensive a tout de même quelques avantages :
- Elle a permis de réduire les coûts de production ;
- Elle a permis de couvrir les besoins des populations non agricoles ;
- Elle a ouvert la voie à l’exportation de denrées alimentaires ;
- Elle a rendu le travail de la terre moins pénible ;
- Elle a permis aux agriculteurs d’augmenter leur revenu.
Quelles sont les conséquences de l’agriculture intensive ?
La révolution verte a donc eu lieu entre 1960 et 1990, et avec elle l’essor de l’agriculture intensive. Mais dès le début des années 2000, certains commencent à pointer du doigt les méfaits de cette pratique. En effet, l’agriculture intensive n’est pas sans conséquence :
- Pollution environnementale causée par l’utilisation de nombreux intrants ;
- Épuisement et érosion des sols ;
- Pollution des nappes phréatiques ;
- Perte alarmante de la biodiversité ;
- Recours aux organismes génétiquement modifiés ;
- Survenue de crises alimentaires et sanitaires comme la vache folle ou la grippe aviaire, par exemple.
Le grand perdant de l’agriculture intensive est l’environnement. Il est donc fortement question de changer les pratiques agricoles afin de diminuer leur impact environnemental. On parle donc maintenant d’agriculture extensive.
Qu’est-ce que l’agriculture extensive ?
L’agriculture extensive est l’opposé de l’agriculture intensive. Elle consiste à limiter l’usage d’intrants en tout genre afin de diminuer les effets nocifs sur l’environnement. Cela concerne aussi bien la qualité de l’air que celle des sols et des nappes phréatiques, mais également la qualité des aliments produits. Bien entendu, la production diminue proportionnellement à la diminution des apports chimiques. Plusieurs solutions apparaissent, ayant toutes pour objectif de diminuer l’impact de l’agriculture sur l’environnement.
L’agroécologie
L’agroécologie semble constituer une possible solution. En effet, il s’agit d’utiliser les connaissances acquises en matière d’agronomie mais en les adaptant de façon à tenir compte des facteurs environnementaux. Mettre la science au service de l’écologie, telle pourrait être la définition de l’agroécologie.
L’agriculture de conservation
Elle se présente également comme une pratique alternative, apte à préserver l’environnement. L’agriculture de conservation observe trois grands principes :
- L’utilisation de paillage ou de couvert végétal retient l’humidité dans le sol et constitue une source de matière organique nourrissante ;
- Peu de travail du sol permet une régénération naturelle de la biomasse ;
- La rotation des cultures contribue à enrichir les sols et non à les appauvrir, et elle complique la tâche des nuisibles.
Ces nouvelles techniques s’apparentent à de l’agriculture raisonnée. Elles ont toutes le même objectif : le respect de l’environnement, le bien-être animal, la préservation de la qualité des sols et des eaux souterraines. Espérons que la généralisation de l’agriculture raisonnée permettra de contrer les dommages engendrés par la culture intensive.