La laine est une fibre naturelle provenant de la toison de certains animaux, comme le mouton mérinos, le lapin angora, le lama alpaga ou la chèvre cachemire. L’être humain l’utilise depuis plusieurs millénaires pour ses propriétés isolantes et thermorégulatrices.
L’acrylique : ça ressemble à de la laine
L’homme a ensuite tenté de reproduire la laine de façon artificielle, et c’est en 1942 qu’un chimiste allemand du nom de Herbert Rein crée une matière très connue aujourd’hui : l’acrylique. Cette matière synthétique qui ressemble à la laine, parfois à s’y méprendre peut donc être qualifiée de « laine synthétique ».
Confortable et léger, l’acrylique peut même être aussi doux et soyeux que n’importe quel pull d’hiver en pure laine d’alpaga dans lequel on s’enfouit avec délice.
De plus, l’acrylique constitue, au même titre que la laine, un très bon isolant thermique.
Faciles à laver en machine, les vêtements en synthétiques ne feutrent pas et ne rétrécissent pas. Ils sèchent également plus rapidement que les vêtements en laine.
Enfin, le gros avantage de l’acrylique est certainement son prix, beaucoup moins élevé que celui de la laine.
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Le vrai visage de l’acrylique
Mais depuis déjà quelques années, on a pris conscience du revers de cette médaille si brillante. L’acrylique n’est pas une solution miracle, et cette matière synthétique qui ressemble à de la laine est loin d’être idéal d’un point de vue écologique.
Comme tous les textiles synthétiques, l’acrylique est issu de la pétrochimie. Cela signifie que votre pull tout doux tout joli en acrylique est un dérivé du pétrole. Pas très glamour tout ça n’est-ce pas ?
L’extraction pétrolière n’est déjà pas la face la plus séduisante des progrès de l’humanité, et on imagine aisément la pollution qu’engendre cette industrie. Mais ce n’est là que le début du processus et votre pull en acrylique est encore loin ! Le pétrole va passer par différentes étapes et plusieurs solvants vont intervenir dans l’élaboration de cette matière qui ressemble à la laine.
Nos pulls en acrylique sont enfin en rayon, prêts à investir nos dressings. Vous pensez peut-être que leur pollution s’arrête ici sauf que pas du tout ! Lorsque ces millions de jolis pulls passent à la machine à laver, ils libèrent des milliards de microparticules plastiques dans les eaux usées. Invisibles à l’œil nu, elles sont pourtant très néfastes pour l’environnement.
Et ce n’est toujours pas la fin du parcours polluant de cet acrylique, décidément pas très éthique ! Parce qu’une fois jeté, il finit sa courte vie dans un incinérateur. Et là, comme un dernier pied de nez à la planète, il pollue allègrement en rejetant dans l’atmosphère du dioxyde de carbone, ou CO2, et du cyanure d’hydrogène, fortement nocif pour l’Homme.
Toujours envie d’un joli pull tout doux en acrylique ? Alors oui, c’est bon marché, ça passe en machine et ça sèche vite. Mais la laine est une matière noble, qui a traversé les âges sans dommages en gardant toutes ses propriétés. Hélas, parions que l’on ne pourra pas en dire autant de l’acrylique dans quelques années !